27Août

JVE Sénégal, dans sa volonté d’accompagner les communautés dans le processus de transition écologique, a organisé un atelier de renforcement des capacités des élus et des acteurs communautaires des communes côtières du département de Dakar portant sur le développement urbain durable sensible au genre, à l’Hôtel Good rade le 26 Août 2024.

Cette activité entre dans le cadre du projet Education Relative au Développement Urbain Durable (ERE-DUD) mis en œuvre par JVE Sénégal en partenariat avec la Fondation Heinrich Böll.

L’objectif de développement durable 11 portant sur « Villes et communautés durables » promeut le développement urbain durable, qui consiste à « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ». Pour s’aligner à cet objectif et maintenir l’équilibre entre les activités socioéconomiques et un environnement sain, il s’avère nécessaire que les élus locaux et les acteurs communautaires soient imprégnés et outillés sur les concepts clés  et les objectifs de développement urbain durable en vue de mener à bien leur mission. Cela permettra d’aboutir à une meilleure intégration des enjeux liés à l’environnement au niveau des instances décisionnelles.

Cet atelier a débuté par le mot d’ouverture du représentant du Directeur Exécutif de JVE Sénégal M. Mounganga Boulingui, par ailleurs modérateur de l’événement. Il a ensuite passé la parole au Maire de la Commune de Yoff, M. Seydina Issa Laye Samb, qui a fait savoir que l’implication des femmes dans les instances de décisions est une valeur longtemps prônée par la communauté Lébou. En effet, pour lui « dans notre communauté, toute personne qui souhaitait avoir le pouvoir ( Jaraaf, Ndeye Dji Reew ou autre) devait avant tout passer par sa mère. » Avant d’ajouter « Nous avons considéré les femmes même au sein de la commune de Yoff, car charité bien ordonnée commence par soi-même ». Après son allocution, la parole à été donnée à M. Fabian Heppe, Directeur de la Fondation Heinrich Böll au Sénégal, qui s’est exprimé en ces termes : « Les villes et les communes peuvent être plus justes si l’autre moitié est impliquée dans les instances de décision. » Pour lui, « la commune de Yoff est un exemple de transition rapide, car en moins de 10 ans, elle est devenue une commune résidentielle ».

 

Après les allocutions, le Professeur Boubacar Fall a démarré le module 1 intitulé « Villes et Changement climatique : vulnérabilité des villes côtières face aux changements climatiques, enjeux et perspectives ». Il a introduit le module par une question : « Qu’est-ce que la vulnérabilité ? » Après discussions, plusieurs exemples ont été donnés dont principalement les inondations et l’érosion côtière. Ce dernier phénomène interpelle aussi le problème du littoral Sénégalais. Et pour M. Fall, « Il y a un dispositif réglementaire qui fait que le problème du littoral ne sera pas résolu d’ici 100 ans car la majeure partie de ceux qui y détiennent les titres fonciers sont dans la légalité ». « Ils ont fait l’objet de déclassement régulier. » a ajouté le Maire de Yoff pour confirmer ce ses propos. « Le problème des changements climatiques, c’est le comportement. Sa résolution commence par un changement de comportement » a conclut le Pr Boubacar Fall

« Seule l’intercommunalité, peut régler le problème de l’assainissement des villes. Il faut un courage politique pour régler le problème de Dakar ». a affirmé un participant pendant les échanges.

Prenant la parole, M Djibril Niang, Directeur Exécutif de JVE Sénégal, s’est exprimé en ces termes : « La vulnérabilité de Dakar n’est plus un débat. Il faut que certaines communes prennent l’exemple de la commune de Yoff en ce qui concerne le développement urbain durable » « Il nous faut voir comment les communes présentes peuvent appuyer les groupements de femmes existant à développer l’agriculture urbaine ».

Pr Boubacar Fall a aussi animé le module 2 sur la contribution des communes côtières à la mise en œuvre de la CDN.

Selon lui, « la contribution des communes côtières à la mise en œuvre de la CDN permet à l’Etat de respecter ses engagements à l’international ». En effet, l’Etat du Sénégal fait partie de ceux qui ont signé l’accord de Paris et a pris des engagements pour réduire ses émissions de GES.

A l’entame de la deuxième partie, un partage d’expérience a été effectué avec les femmes du GIE Daan dolé de Yoff qui pratiquent l’agriculture urbaine à proximité du stade de Yoff.

Par la suite, Mme Fatma Sylla de la Fondation Böll a démarré sa communication concernant le module sur l’approche genre dans la gestion de la ville durable. Une réflexion sur la signification du termes « Genre » à été faite sous forme de travaux de groupe. La ville durable selon la définition de la Fondation, est une ville inclusive, résiliente, respectueuse de l’environnement, accessible socialement et économiquement, sécurisée…

Pour terminer, Mme Sylla a parlé du forum sur le développement urbain durable qui sera organisé dans le mois d’octobre 2024 en invitant les participants et y prendre part